Le marathon a cela de particulier qu’on ne peut se mentir à soi-même.
Une chose est sûre, après un marathon, on a une extrême compréhension de la vie. On est entouré, mais on affronte seul avec ses ressources « sans fards et sans artifices ». On joue sur le strict essentiel.
On se redécouvre, on rencontre des difficultés que l’on doit résoudre instinctivement, en cherchant en nous-même nos propres solutions.
On s’adapte, on réinitialise notre programme en permanence, sans avoir recours au prêt-à-penser, comme la vie, c’est un mouvement perpétuel.
Pas de « Masko » possible, ni de faux semblants, pas d’autres choix que celui de rester dignes et de faire face!
Et quand la mer s’agite encore davantage, on ne doit pas être le poisson mort qui nage dans le sens du courant, mais tenter d’affronter la tempête en devenant un marin de grand temps. Debout dans le vent et contre le vent.
A chaque instant.
Parce qu’on est pendant 42,195 kms « toujours tout seul au monde », en dépit des spécialistes, des coachs, des conseilleurs non payeurs, nous ne pouvons penser que « l’enfer c’est les autres »!
Car, l’autre ne peut (en aucun cas) être responsable de nos choix, de nos maux. Le coupable c’est nous. La victime c’est également nous.
Nous demeurons, pendant ce laps de temps, seul maître de notre destinée. Capitaine de notre âme, puis maître de notre destin.
L’heure de nous-même dure plus de 5h14 et personne ne peut vous venir en aide.
Vous apprenez à compter sur vos propres ressources et à devenir véritablement autonome.
Car, à ce moment précis, vous êtes le seul à savoir ce qui est fondamentalement bon pour vous.
Trouver la bonne cadence, suivre son propre tempo.
Ni suiveurs, ni guides, ceux qui fixent pour vous le temps.
En somme, ne pas « danser dans le carnaval des autres ».
Prendre de la distance, de la hauteur non pas pour s’éloigner mais pour mieux revenir à ce qui est fondamental, à cette « soif d’essentiel»….
Et même si vous avez mal, vous continuez d’avancer, parce qu’une « cause juste n’échoue jamais, une cause juste ne meurt jamais ».