Les différentes villes de la Guadeloupe pour des raisons historiques, voire culturelles, se sont progressivement fermées à la mer, en laissant se développer un urbanisme mal maîtrisé et un espace littoral en friche.
Une politique de reconquête visant à valoriser ces sites en les transformant en de réels lieux d’animations, de rencontres, présentant des aménagements de qualité, représente une saine opportunité.
Notre littoral demeure insuffisamment valorisé et n’intègre pas réellement l’espace urbain, alors qu’il représente un vrai potentiel de développement touristique.
En fait, paradoxalement, et alors même que nous sommes sur une île, les communes ont (trop) longtemps tourné le dos à la mer.
Bien évidemment, ce développement ne peut se concevoir qu’en préservant (scrupuleusement) les espaces naturels sensibles, la faune et la biodiversité de notre archipel.
Il nous appartient de trouver le juste équilibre entre le développement économique et la préservation de l’environnement (notre richesse).
Protéger ce n’est pas sanctuariser…
Aussi, les communes disposent d’une compétence (importante) en matière d’urbanisme et se doivent de se réapproprier leur Plan local d’urbanisme (PLU), afin d’imposer leur propre vision du territoire. Trop souvent, la vision des « services instructeurs » est imposée dans un DROM où l‘identité législative prédomine. 😔
Les exécutifs locaux peuvent également profiter de la révision du Schéma d’Aménagement Régional (SAR) et du Schéma de Mise en Valeur de la Mer (SMVM) pour offrir un cadre légal et sécurisé aux éventuels investisseurs.
Le droit du littoral, de la mer, est complexe, car il fait intervenir une multitude d’acteurs parmi lesquels la Direction de la mer, la DEAL, l’Office Français de la Biodiversité, l’Agence des 50 pas géométriques, le Conservatoire du littoral, le Parc national, etc.
Cette complexité, maquis institutionnel, éprouve l’initiative privée et fragilise les décisions judiciaires. Dans certains cas (précis), elles apparaissent comme injustes et inappropriées.
Si nous parvenons à atteindre cet indispensable équilibre, il sera possible de lier à cette ambition, la création de nouveaux métiers liés à la mer (sports nautiques, réparation navale, visites des îlets, de la mangrove, aquaculture, grande plaisance) qui contribuera à densifier et moderniser notre tissu économique.
A défaut, la volonté politique bien réelle de promouvoir la croissance bleue demeurera sans effet !
Merci pour cet éclaircissement nécessaire à la situation actuelle. Article net et précis !