Dark Light

Je ressens un profond malaise à la sortie du colloque « Les Outre-mer aux avant-postes 2023 » organisé le 2 février 2023 par le magazine Le Point.

Il y a quelque chose de « violent » à voir des personnes parler de nous sans nous. Une forme de négation de nos compétences, voire de notre existence.

Nos territoires sont aux avant-postes, mais nous ne sommes pas au premier plan. Nous sommes invisibles, nous sommes absents… Non, juste spectateurs !

« Tout ce que vous faites pour moi sans moi, vous le faites contre moi » est un principe intangible auquel il ne faut jamais déroger.

Nous avons eu droit à un mélange de bons sentiments, d’approximations et de condescendance pour nos pays. Nous sommes familiers de ces comportements, mais ceux-ci sont devenus aujourd’hui inadmissibles.

Et ce, d’autant plus à l’heure de « nous-mêmes ». Cette verticalité de l’élite parisienne. Ce mépris pour nos experts, nos chefs d’entreprise, nos artisans, nos universitaires, est devenu inacceptable.

Nous sommes parfaitement légitimes pour traiter des questions qui nous concernent sur les transitions écologiques, énergétiques, le souveraineté alimentaire…

Personne, ne doit nous imposer notre destin.

Je crois qu’il est primordial de dénoncer et surtout d’arrêter de cautionner par notre présence ce type de manifestation « hors sol ».  Il ne reflète que le seul prisme parisien, bien éloigné de nos réalités et de nos actions propres.

Toute réflexion pertinente doit émaner de nous. Notre pensée doit se construire avec nos chercheurs, nos experts locaux et surtout notre population. C’est elle qui compte !

Il y a comme un relan d’infantilisme, de condescendance, à notre égard. « Nous allons vous expliquer ce qui est bon pour vous  »… Il devient urgent de  s’élever contre ses pratiques  et devenir les propres acteurs de notre développement. Plus que jamais pou palé kon boug an nou : « an nou fémè la wond pou nou pé palé pawol an nou ».

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